La joie jaillit de l'Espérance
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Liturgie
Le Vendredi Saint
Le Vendredi Saint

| Marie-Christiane.Aubert 687 mots

Le Vendredi Saint

L’Office des Ténèbres

Tout centré sur la mort en Croix du Christ —et quelle mort !— sur le soleil obscurci qui a provoqué les ténèbres en plein jour. L’Innocent, le seul Juste de tout le genre humain, après avoir été jugé très injustement, a été condamné à la mort des esclaves et des plus grands criminels. Sa mort est la Victoire sur la mort, et déjà le Bon Larron reçoit la promesse : Aujourd’hui, tu seras avec moi dans mon Royaume.

Office de la Passion

A trois heures de l’après-midi, l’Eglise célèbre la Passion et la mort du Christ. Il a été crucifié à midi, et c’est à trois heures qu’Il est mort. Il a dit d’une voix forte : Tout est accompli. Que n’a t-Il pas fait, en effet, pour notre salut ? Et poussant un grand cri, Il rendit l’esprit. Les fidèles ne veulent ni avancer ni retarder cette heure qui, selon la façon de compter de l’antiquité, était la neuvième heure. C’est un Office douloureux et, bien que souvent il fasse beau, parce que c’est le printemps, et que les rayons du soleil pénètrent joyeusement dans l’église, c’est l’heure de l’obscurité. Il y a près de deux mille ans, le soleil a participé de façon extraordinaire à la mort du Seigneur qui l’a créé. Rappelons encore une fois qu’une éclipse de soleil est impossible à la pleine lune, la terre a tremblé, les rochers se sont fendus et les tombes se sont ouvertes. Après la lecture du Serviteur souffrant, prédite par Isaïe sept siècles avant Jésus-Christ, et celle de l’Epître aux Hébreux décrivant Jésus, le grand Prêtre qui a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière à Dieu et a été exaucé…, qui est devenu la cause de notre salut éternel, le prêtre assisté de deux lecteurs, lit la Passion selon saint Jean. L’Eglise ne pouvait mieux choisir que l’Evangile de l’apôtre fidèle, qui est resté auprès de la Vierge Marie tout au long de la Passion et qui a assisté à tout ce qu’il raconte. Ensuite, le prêtre invite les fidèles à l’adoration de la Croix. Ici, il ne s’agit pas d’adoration de latrie, réservée à Dieu seul, mais d’adoration d’honneur. Le Prêtre, accompagné de deux porteurs de cierge, présente la croix voilée. Il proclame : Voici le bois de la Croix qui a porté le Salut du monde, en dévoilant la partie supérieure. Puis il répète plus fort : Voici le bois de la Croix…en dévoilant le bras droit de la croix. Il répète ce rite une troisième fois en dévoilant la Croix entière. Les fidèles vénèrent avec tendresse le Signe du supplice devenu le Signe de la Victoire. Pendant ce temps, on peut lire les « reproches » que Dieu fait à son peuple ingrat, avec le refrain : Dieu saint, Saint fort, Saint immortel, qui est une acclamation de gloire et de respect, comme pour marquer l’accord impossible de la Divinité toute-puissante avec l’humanité souffrante de Jésus, mais qui est devenu possible à cause de son Amour pour nous. La Prière universelle montre bien que Jésus-Christ a sauvé toute l’humanité, tout en respectant la liberté de chaque homme. Le Salut n’est pas imposé : chacun de nous accueille la grâce qui lui est offerte. La prière du Chrétien ne fait qu’un avec la prière du Christ, prière immense qui se répand dans le temps et l’espace, pour que tous entrent dans la Vie éternelle. L’Office se poursuit par le Notre Père et la Communion. Le Prêtre retire les Hosties consacrées du Reposoir, puis il communie et donne la Communion au fidèles. Il n’y a pas eu de consécration, mais nous ne manquerons pas un jour de communion. Pourquoi n’y a t-il pas eu de consécration, autrement dit, pourquoi n’y a t-il pas eu de sacrifice de l’autel ? Parce qu’à cette heure du Vendredi saint, nous sommes réellement au Golgotha, devant Jésus mort sur la Croix, brisé par nos péchés qu’Il portait, laid comme le serpent d’airain, serviteur souffrant mort pour l’esclave. L’année 33 et l’année 2017, Jérusalem et notre paroisse sont réunies en un Temps unique au-delà du temps et de l’espace.

Sr Marie de l'Annonciation

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