La joie jaillit de l'Espérance
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Bientôt le 29 Juin.
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Votre navigateur n'est pas à jour ! C’est la date de la fête de St Pierre et St Paul au cours de laquelle étaient conférées autrefois, les ordinations.

Imaginez l’expédition quand les familles des ordinants devaient se rendre à Bayonne, avec des voies de communications moins agréables que les actuelles et des moyens de transport encore moins confortables. Arrivés à la cathédrale, elles avaient droit à l’engagement au sous-diaconat et à l’ordination diaconale de deux promotions de séminaristes avant de participer à celle des prêtres ! Quasiment trois heures d’immobilité imposée ! Aucune ostentation dans les vêtements liturgiques si ce n’est une certaine harmonie des couleurs ; aucun éloge ni aucune présentation des «impétrants» et de leur curriculum vitae ; aucune nomination applaudie par la foule. Dieu seul, premier acteur et premier servi ! Ceux qui ont connu la fin de cette époque fêtent leurs 50 ans de sacerdoce. Ce sont ces « territoriaux » qui ont vibré au Concile Vatican II et qui ont essayé d’en suivre les orientations avec les communautés chrétiennes auxquelles ils étaient envoyés. Ils n’avaient pas attendu notre Pape François pour quitter la tête du troupeau afin de mieux le sentir et l’écouter, sachant que « l’Esprit n’est pas la propriété exclusive de la hiérarchie ecclésiale » (1). En un demi-siècle, ils ont connu l’apogée des «trente glorieuses» qui a révolutionné le monde rural, viscéralement attaché  à ses clochers depuis des siècles. Ils ont subi la désaffection d’une grande partie de la population vis-à-vis de l’Eglise. Ils constatent le soupçon quasi officiel pour tout ce qui touche aux religions monothéistes et le règne d’un nihilisme qui peut se traduire ainsi : «Avant : rien ; après : rien ; pendant : pas grand-chose  mais j’y tiens absolument !» L’égoïsme tenant la main du nihilisme. (2) Ces prêtres ne sont pas « meilleurs que leurs pères ». Ils n’ont peut-être pas été totalement transparents du mystère de l’Amour de Dieu pour les hommes et d’ailleurs qui peut se vanter de l’être ? Ils ont été les gardiens d’une Parole qui les transperçait. Ils ont tenu leur poste, bon gré mal gré, comme « le guetteur qui attend l’aurore », certains que le soleil sera au rendez-vous et  indiquant aux chercheurs de sens les premières lueurs de l’aube. Merci à eux !

Jean Casanave

(1) « Les Laïcs messagers de l’Evangile » Pape François Lettre apostolique au Cardinal Ouellet ed salvator 2016 page 19

(2) J’ai essayé de décrire ce moment de l’Eglise et de ses acteurs dans « L’un de vous, prêtre d’une fin de siècle » ed Parole et Silence 2018

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